Passer de la pauvreté à la prospérité est un objectif pour de nombreux dirigeants nationaux, et l’objectif souvent déclaré des nombreuses organisations internationales de développement publiques et privées. Mais pour les nombreux pays du monde dont les populations n’ont pas encore bénéficié des fruits de la prospérité, que faut-il entendre par cette ambition commune ? Quelle est son importance ? Le présent article tente d’apporter une réponse globale à ces deux questions.

Prospérité, définition?

La prospérité, selon LI, c’est bien plus que la richesse ; c’est lorsque tous les individus ont la possibilité et la liberté de s’épanouir en réalisant leur potentiel unique et en jouant leur rôle dans le renforcement de leur communauté et de leur nation. La prospérité repose sur une « société inclusive », avec un contrat social solide qui protège les libertés fondamentales et la sécurité de chaque individu. Elle est portée par « une économie ouverte » qui exploite les idées et les talents pour créer des voies durables de sortie de la pauvreté. Et elle est construite par « des personnes responsabilisées », qui contribuent et jouent leur rôle dans la création d’une société qui promeut le bien-être.

Ainsi, la prospérité dépasse le cadre financier pour s’étendre à la politique, à la justice, au bien-être et au caractère d’une nation. Pour Legatum Institute, « il s’agit de créer un environnement où chaque personne est en mesure de réaliser pleinement son potentiel. Une nation est prospère lorsqu’elle dispose d’institutions efficaces, d’une économie ouverte et d’une population responsabilisée, en bonne santé, éduquée et en sécurité ».

Pour quoi la prospérité ?

Comme nous le lisons dans le rapport « How Nations succeded » de LI, les pays qui se situent dans la moitié supérieure de l’indice de prospérité ont tendance à présenter un ensemble de caractéristiques perceptibles. Le niveau de conflit est minime, ou du moins contenu. Les libertés essentielles sont généralement respectées et les gouvernements sont généralement compétents et responsables. Les économies fonctionnent relativement bien, avec une diversification et une productivité suffisantes pour soutenir l’emploi salarié et un PIB par habitant supérieur à 3 500 dollars. En outre, les taux de mortalité liés à la pauvreté sont relativement faibles, tandis que les normes en matière de soins de santé et d’éducation sont suffisantes pour répondre aux besoins fondamentaux de la majorité de la population.

S’il s’agit là des caractéristiques générales des pays qui assurent la prospérité de leurs citoyens, la question à laquelle le rapport « How Nations succeded » répond est la suivante : quelles sont les voies empruntées par les pays pour y parvenir ? Et, en particulier, quels sont les choix opérés par ceux qui ont le mieux réussi leur parcours ? Cette question, à savoir pourquoi certaines nations échouent alors que d’autres réussissent, est au cœur de la politique de développement.

Une mauvaise politique ne coûte pas seulement de précieuses ressources financières et du capital politique, mais aussi du temps. Du temps qui permettrait à plus d’enfants d’aller à l’école, à plus de femmes de survivre à l’accouchement et à plus d’individus de voir leurs propres aspirations se réaliser. Elle a également un impact à long terme. Des recherches sur la dépendance à l’égard des infrastructures romaines ont montré que, deux mille ans plus tard, l’activité économique est toujours plus concentrée autour de l’endroit où ces routes ont été construites. En d’autres termes, les décisions prises aujourd’hui auront un impact sur le développement des nations pendant des siècles.

En fin de compte, la prospérité ne se limite pas à ce que nous possédons ; elle concerne également ce que nous devenons.

A propos de l’Institute for Economics and Enterprises:

Institute for Economics and Enterprises un Think Tank basé au Burundi qui une mission de produire une société basée sur les principes du libre marché, de l’Etat de droit et de la propriété privée

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