Philanthrope originaire du Ghana, professeur économiste Georges Ayittey est généralement connu par ses ouvrages et son action dans le monde libertaire à travers son organisation Free Africa Foundation qu’il a fondé en 1993. A l’heure de son départ, le blogueur Edgard Mugenzi nous ramène dans les coulisses de son parcours pour lui rendre hommage.

Parcours d’un champion !

Né en 1945, le 13 octobre en pleine colonisation du pays des Kouroumas, Ayittey est titulaire d’un B.Sc. en économie de l’Université du Ghana, Legon, une maîtrise de l’Université de Western Ontario au Canada et un doctorat de l’Université du Manitoba. Il a enseigné au Wayne State Collège et à l’Université Bloomsburg de Pennsylvanie.

Il a été titulaire d’une bourse nationale à la Hoover Institution en 1988-1989, puis a rejoint l’héritage Foundation en tant que boursier résident Bradley. Il a fondé la Free Africa Foundation en 1993, pour servir de catalyseur pour la réforme en Afrique. En 2008, le Dr Ayittey a été répertorié par Foreign Policy comme l’un des “100 meilleurs intellectuels publics” qui “façonnent la teneur de notre temps”

Les Guépards : Un Héritage prestigieux

Georges Ayittey a mis au point la théorie qui sert encore de guide dans la démarche de l’indépendance économique en Afrique : « La génération Guépard est une nouvelle sorte d’africains qui ne s’en laissent pas compter sur la corruption. Ils comprennent ce que la responsabilité et la démocratie veulent dire. Ils n’attendront pas que les gouvernements fassent quelque chose pour eux. C’est cela, la Génération Guépard. Et le salut de l’Afrique repose sur les épaules de ces guépards ». Par opposition, bien sûr, nous avons la génération Hippopotame.

La génération des Hippopotames sont les élites au pouvoir. Si vous leur demandez de réformer les économies, ils ne les réformeront pas parce qu’ils profitent de ce statu quo pourri. Pourtant, il y a beaucoup d’africains très en colère, en colère à cause de la condition dans laquelle se trouve l’Afrique. Nous parlons ici d’un continent qui n’est pas pauvre. Il est riche en ressources minérales, en ressources minérales naturelles. « Mais cette richesse minérale de l’Afrique n’est pas utilisée pour sortir son peuple de la pauvreté. »

Ses ouvrages dans l’Institute for Economics and Enterprises?

Georges Ayittey avait consacré sa vie à la promotion de la liberté économique particulièrement en Afrique à travers sa fondation en démontrant chaque fois que la pauvreté africaine repose sur la mauvaise gestion coloniale et post coloniale des États. Pour se développer, l’Afrique doit avant tout miser sur son potentiel et les partenariats gagnants-gagnants avec les continent d’outre-mer.

À 76 ans, il laisse à l’humanité un cadeau éternel d’ouvrages dont les institutions se servent dans la promotion des idées libertaires. En commençant par “Institutions Africaines Indigènes, Éditeurs Transnationaux, 1991” ; “Le plan directeur pour la reprise économique du Ghana, Africana Publishers, 1997” en passant par « L’Afrique trahie, St.Martin’s Press, 1992 » et ” L’ Afrique dans le chaos , St.Martin’s Press, 1998″,… en concluant sur “L’économie appliquée par l’Afrique”. Ce dernier livre vient d’ailleurs d’être diffusé par Institute for Economics and Entreprises dans notre récent projet de Liberty Month. Un évènement de discussion des idées se trouvant dans le livres qui a duré tout le mois.

À travers les activités de la promotion la liberté économique africaine en s’appuyant sur sa sagesse transcrit dans des milliers de livres, des productions audiovisuels, Institute for Economics and Entreprises lui rendra hommage à jamais.

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