Notre première erreur est l’idée fausse selon laquelle la valeur des biens importés de pays étrangers soustrait directement la performance économique globale d’un pays (mesurée par le produit intérieur brut, ou PIB).

En effet, chaque fois que de nouvelles données sur la croissance économique sont publiées par le gouvernement, le cycle de nouvelles qui les accompagne est rempli de rapports contenant des déclarations erronées telles que « le commerce a soustrait 3,2 points de pourcentage de la croissance globale du PIB car les exportations ont fortement diminué et les importations ont explosé ».

Cette logique implique que chaque devise dépensée par les citoyens en biens importés réduit la taille de l’économie du pays d’une devise. Si c’était vrai, nous pourrions tout aussi bien cesser d’importer des biens – mais il se trouve que cette croyance est entièrement fondée sur une mauvaise compréhension du mode de calcul du PIB.

PIB = consommation privée + investissement privé + dépenses publiques totales + (exportations – importations)

Lorsque nous examinons l’équation du PIB, il semble que la dernière composante, les exportations nettes, implique que les importations sont en fait soustraites du PIB. Ce que l’on ne voit pas dans l’équation, c’est que les importations sont déjà incluses dans les dépenses et les investissements des secteurs public et privé, pour être ensuite soustraites dans la partie exportations nettes de l’équation. Selon le Bureau of Economic Analysis, « la production américaine serait surévaluée si la formule [du PIB] n’éliminait pas les importations ».

L’effet net ici est que les importations n’ont aucun impact sur la façon dont le PIB est calculé. Pensez-y, le PIB est une mesure de la production économique totale de l’économie nationale et par conséquent les biens étrangers importés ne devraient pas avoir d’impact direct sur le PIB.

Or, bien que les importations n’affectent pas le mode de calcul du PIB, elles peuvent affecter le PIB lui-même en influençant des facteurs tels que la productivité, les niveaux d’emploi, les salaires, les prix, la création (ou l’effondrement) d’entreprises nationales, etc. Le sujet a fait couler beaucoup d’encre et les recherches montrent généralement que la réduction des obstacles aux importations (tels que les droits de douane) accélère la croissance économique en augmentant l’efficacité de l’ensemble de l’économie.

A propos de l’Institute for Economics and Enterprises:

Institute for Economics and Enterprises un Think Tank basé au Burundi qui une mission de produire une société basée sur les principes du libre marché, de l’Etat de droit et de la propriété privée.

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