La lutte entre la liberté et le pouvoir dure depuis des millénaires. Depuis tout aussi longtemps, elle a inspiré des conceptions concurrentes de la liberté. Platon et Hobbes, par exemple, pensaient qu’un pouvoir étendu ou absolutiste sur la société était compatible avec leur définition de la liberté car, selon eux, il empêcherait la société de sombrer dans la violence ou le chaos, qu’ils considéraient comme plus préjudiciables à la liberté qu’un État puissant. Cette lignée de pensée avait une logique ? Y’aurait-il une différence entre la liberté positive et la liberté négative ? qu’est l’indice de la liberté humaine et sa relation avec l’épanouissement humain ? point avec Lambert Nduwayezu

Indice de la liberté humaine, signification ?

L’indice de la liberté humaine est une mesure globale de la liberté personnelle, civile et économique. Il s’inscrit dans la tradition, qui a façonné le monde libéral moderne au cours des dernières centaines d’années. Pour les libertariens« la liberté est un concept social qui reconnaît la dignité des individus et se définit par l’absence de contrainte coercitive. »  Il entre en contraste avec un concept mécaniste selon lequel tout ce qui limite la capacité d’une personne à faire ce qu’elle veut, qu’il s’agisse d’un obstacle naturel, physique ou d’une autre personne qui se trouve sur son chemin, est considéré comme une atteinte à sa liberté.

La liberté implique donc que les individus ont le droit de mener leur vie comme ils l’entendent, à condition de respecter l’égalité des droits d’autrui. Isaiah Berlin a mieux élucidé cette notion de liberté, communément appelée « liberté négative. » Pour lui, « la liberté négative signifie la non-ingérence d’autrui, par opposition à la liberté positive, qui exige la suppression des contraintes qui empêchent l’individu de s’améliorer ou de réaliser son potentiel tel qu’il le conçoit ».

Le rapport sur l’indice de la liberté humaine conclut que « lorsque la liberté positive est imposée par d’autres, elle porte atteinte à la liberté négative, car les individus ont naturellement des points de vue contradictoires sur la question de savoir s’il faut s’améliorer et comment le faire. »

Cet indice est donc une tentative de mesurer la mesure dans laquelle les droits négatifs des individus sont respectés dans les pays observés. Par droits négatifs, il faut toujours « entendre l’absence d’ingérence, principalement de la part du gouvernement, dans le droit des personnes à choisir de faire, dire ou penser ce qu’elles veulent, à condition que cela n’empiète pas sur les droits d’autrui à faire de même. » L’État de droit est donc essentiel pour protéger des libertés telles que la liberté de religion, la liberté d’expression, la liberté de réunion, la liberté sexuelle, la liberté économique, etc.

Liberté économique et individuelle

Pour mieux comprendre la liberté économique, il faut partir de la définition de James Gwartney, Robert Lawson et Walter Block : “Les individus jouissent de la liberté économique lorsque les biens qu’ils acquièrent sans recours à la force, à la fraude ou au vol sont protégés contre les invasions physiques d’autrui et qu’ils sont libres d’utiliser, d’échanger ou de donner leurs biens tant que leurs actions ne violent pas les droits identiques d’autrui”. La liberté économique existe donc lorsqu’il y a échange volontaire, concurrence, choix personnel et protection des personnes et de leurs biens.

Il est donc important de souligner que l’indice de liberté économique comprend une catégorie “système juridique et droits de propriété” qui visent à mesurer “l’efficacité avec laquelle les fonctions protectrices du gouvernement sont exercées”. Donc la liberté économique montre l’importance du libre marché, de l’état de droit et de la propriété privée dans le développement économique de l’individu. Le rapport combine donc les mesures de la liberté économique de l’indice de la liberté économique avec des mesures de ce qu’il appelle les libertés personnelles.  « Ainsi, les mesures de l’État de droit incluses dans le sous-indice de la liberté économique s’ajoutent à celles du sous-indice de la liberté personnelle », souligne le rapport.

Somme toute, l’indice de liberté humaine semble plus important lorsque nous voulons lutter contre la pauvreté en générale et avoir nos pays plus prospères. Surtout à l’époque où les principales démocraties de marché du monde luttent contre la polarisation politique et les problèmes économiques et où des formes hybrides d’autoritarisme sont vendues comme des alternatives viables au libéralisme. Car il développe une mesure globale de la liberté humaine plutôt que d’en sélectionner certains aspects. Il prendre en considération les aspects les plus importants pour une prospérité équitable et juste comme l’état de droit, la marché libre et la propriété privée que nous considérons comme piliers de la croissance économique.

A propos de l’Institute for Economics and Enterprises:

Institute for Economics and Enterprises un Think Tank basé au Burundi qui une mission de produire une société basée sur les principes du libre marché, de l’Etat de droit et de la propriété privée

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