Vendredi, 17 Mai 2024. Au cœur de la ville de NGOZI; dans les enceintes de Winner’s Hôtel, au nord du Burundi; 40 journalistes et écrivains issus des différents médias et plateformes sont au rendez de Institute for Economics and Entreprises pour un atelier de 2 jours. L’agenda est clair : Equiper aux journalistes et écrivains les connaissances et les ressources nécessaires pour avancer le libre entrepreneuriat au Burundi. Recap sur le Liberty Writing Hub 2024.

Que faut-il savoir sur le libre marché au Burundi ?

Dans son mot d’ouverture, Lambert NDUWAYEZU, Directeur exécutif martèle que Institute for economics and entreprises s’est démarqué comme un think tank de pointe dans la promotion du commerce libre et volontaire en éduquant les Burundais sur les idées libertaires et en travaillant main dans la main avec les entrepreneurs, les médias et les pouvoirs publiques dans la plaidoirie : « Nous sommes alors conscients  de l’impact des médias et des publications des articles dans l’avancement de notre mission », lance-t-il.

En effet, il est évident que l’engouement d’entreprenariat est réel au Burundi.  Malheureusement, les efforts des petits entrepreneurs sont anéantis par des barrières non tarifaires et l’ingérence croissant de l’Etat sur le marché, ce qui a plongé le pays dans une pénurie et inflation chroniques : «  Même si le gouvernement Burundais essaye de mettre en place des mesures pour attirer le secteur privée, la main mise sur la production étouffe le marché, ce qui inhibe toute tentative de croissance économique », Explique Michel NSENGIYUMVA, enseignant et économiste.

De plus, le commerce transfrontalier se heurte à des défis importants, principalement les conflits politiques avec les voisins du nord, les fraudes et les spéculations. Ceci fait que le Burundi ne tire pas intégralement profit de la zone de libre-échange économique et de la communauté Est Africaine car il achète plus et vend moins de produits : « Le Burundi est actuellement dans le concert des nations et fait partie de plusieurs communautés internationales de libre-échange. Mais, pour participer activement sur ces marchés, chaque pays doit avoir une capacité de concourir en proposant une gamme de produits suffisants afin que ses achats puissent être compensés par ses ventes. Au contraire, le déficit de la balance commerciale s’accumule », démontre, Eric UWIMANA, économiste chercheur. Il ajoute que pour redresser la balance, le Burundi a besoin de multiplier plus de 10 fois ses exportations, d’où le pays doit tirer profit à tout prix de la zone de libre-échange économique.

Le rôle du blogging et des médias dans la promotion du marché libre au Burundi

« Les médias sont des canaux incontournables pour le plaidoyer et les billets de blog sont un noyau de la libre expression des idées. Nous devons promouvoir le libre marché ainsi ! » ; C’est par cette affirmation que  Apollinaire Nkurunziza, Journaliste-écrivain, trace le tableau du rôle de médias et écrivains dans l’avancement des idées libertaires.

Il prend l’opportunité de former les participants sur la rédaction d’un bon billet de blogs, article d’éducation et de plaidoyer pour le libre marché. Pour RUKUNDO Remy ; journaliste à la radiotélévision Buntu, le blogging est un nouvel aspect de promotion de libre information qu’il vient de découvrir, cette formation va lui permettre de proposer des billets de blogs dans les programmes de sa plateforme : « Il est vrai que je connaissais la presse écrite, mais on ne fait juste que reporter sans émettre nos propres idées ou analyses des experts. Le blogging est enfin un moyen simple et rapide qui permet d’informer et d’interagir avec le publique cible », témoigne-t-il avec fierté.

Blogging comme Outil de promotion du libre marché

Créer un blog est gratuit, rapide et facile. Chaque blogueur est libre de choisir les thématiques qui l’intéressent afin de choisir son publique cible, avant de préparer ses publications. Il choisit aussi le rythme de publication pour fidéliser les lecteurs et se maintenir comme références dans tel ou tel autre domaine : «  A l’ère du numérique, il suffit de se connecter sur le web pour créer votre blog, la liberté de choix est offert à chacun pour choisir le profil et le domaine d’intervention de son blog. De plus, les contenus des blogs peuvent être partagés automatiquement sur les réseaux sociaux », révèle Rubin NYANDWI.

Il lance un appel à ceux qui veulent rejoindre le plaidoyer pour le marché libre au Burundi, qu’au-delà de leur reportage classique dans leurs médias, il faut commencer à faire des recherches et à publier des articles à travers les blogs afin de booster l’accès à l’information libre.

Le samedi le 18 Mais 2024, l’atelier se clôture par une session de rédaction et de contribution des idées qui puisse avancer l’entrepreneuriat et le commerce libre et volontaire au Burundi dans le cadre d’appuyer la Campagne KAZOZA KACU, fraîchement lancée par Institute for economics and entreprises : « Nous croyons que les personnes et les idées peuvent changer le monde, nous croyons aussi en vous et en vos idées. Notre think tank, à travers notre nouvelle campagne KAZOZA KACU, nous vous donnons la plateforme et l’opportunité de partager vos idées sur le libre entreprenariat au Burundi, nous comptons sur l’engagement de chacun pour la cause qui nous a réuni pendant deux jours d’apprentissage et d’échange » : annonce Lambert NDUWAZEZU, Directeur de IEE dans son allocution de clôture

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