Nous assistons à des entreprises de production de boissons tant alcoolisées que non alcoolisées qui voient le jour au Burundi.  En matière de libertés économiques et de libre marché, cette prolifération n’est pas à décourager vue qu’elle intervient à booster la compétitivité et l’innovation. Point avec notre collègue et contributeur à l’Institute for Economics and Enterprises.

Depuis 2012, la Société Burundi Brewry de Vyerwa a ouvert la porte aux petites et moyennes entreprises de boissons tant alcooliques que non. A nos jours, nous assistons à la multiplication d’autres sociétés à une allure, dirait-on, inquiétante. Malgré la diversification des produits à offrir, elles ont aussi des produits qui ne diffèrent que par la nomenclature : Kanovera, Sorora, Ntugasaze, Nonoka, Hozagara, etc. étant donné que leurs ingrédients sont similaires.

Toutefois, quand bien même les ingrédients sont les mêmes dans la plupart des produits, il est certain que la façon de brasser, le gout, la propreté, et que sais-je encore, diffèrent d’une société à l’autre. Ce qui fait que le consommateur dirige sa préférence sur tel et non sur tel autre produit.

Par rapport à l’économie libertaire, cet état des lieux n’est pas à blâmer dans la mesure où des atouts dus à la situation sont à enregistrer et pour les entreprises elles-mêmes et pour la population environnante en général.

Sûrement, des uns et des autres voient de cette prolifération une sorte de concurrence déloyale, à voir les traits communs en termes d’ingrédients et de cible (clientèle). Néanmoins, la concurrence crée un besoin d’innovation pour rester compétitif sur le marché, comme l’a indiqué Lambert NDUWAYEZU dans son récent article sur le libre marché.

Selon cet économiste burundais, la concurrence inhérente au libre marché incite les entreprises à innover pour répondre aux besoins changeants des consommateurs et à améliorer leur efficacité pour rester compétitives. L’innovation serait de proposer d’autres produits selon les moyens des consommateurs.

Pour la population environnante, la prolifération des entreprises constitue un atout important vu la demande accrue de main d’œuvre qui s’impose. Il y a ipso facto création d’emploi en faveur des habitants de l’entourage.

C’est également le point de vue de l’économiste Lambert NDUWAYEZU qui dit que « les entreprises en croissance, encouragées par un environnement de libre marché, créent des emplois, ce qui stimule l’activité économique et réduit le chômage. »

Cela étant, la multiplication de ces entreprises doit aller de pair avec le respect des normes imposées par la BBN afin de ne pas subir des sanctions y relatives, mais également toujours songer à l’amélioration de la qualité des produits et services pour s’attirer des clients. Ayant cette même vision, Toutes les entreprises resteraient compétitives entre elles et au profit des consommateurs.

A-propos de l’Institute for Economics and Enterprises

Le mandat de l’Institute for Economics and Enterprises consiste à produire, par un apprentissage ciblé, “une société basée sur les principes du libre marché, de la propriété privée et d’état de droit”. Il est d’œuvrer pour une société plus libre et plus prospère en partenariat avec les étudiants, les journalistes et les autres décideurs 

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