Le Burundi s’est doté d’une feuille de route depuis avril 2023 qui le guidera vers un pays émergeant en 2040 et développée en 2060 comme se voit dans le document qui concrétiser cette vision : « projet de Vision Burundi pays émergeant en 2040 et développée en 2060 » . Vue la situation dans laquelle le Burundi et les burundais font face en ces derniers jours, il est nécessaire de porter un regard sur ce souhait et ne se demander pas mal de question entres autres si les burundais réussiront cette mission. Les points de piste avec Lambert Nduwayezu, Fondateur de l’Institute for Economics and Enterprises

Regards sur la vision pays émergeant

Même si le document présente une deux vision quasiment dépendante dans une seule vision, je veux me concentrer sur la vision d’un pays émergeant en 2040, que je considère comme la première étape de la réussite de la vision dans son ensemble. Selon le préambule du projet, « Le concept de « Pays émergent » constitue une nouvelle catégorisation des pays dont le niveau d’industrialisation rapide permet de réduire l’écart entre ces pays et les pays développés. » Les pays émergents sont caractérisés principalement par de bonnes performances macroéconomiques, une stabilité politique et institutionnelle, et un climat des affaires favorable aux investissements un fort développement de leur secteur secondaire/industriel. Les économies des pays émergents sont caractérisées par un taux de croissance économique élevé, un produit intérieur brut (PIB) par habitant relativement élevé (revenu intermédiaire) et par des contributions sectorielles au PIB plus élevées de l’industrie et des services.

Cette conception touche les leviers de développement et de la prospérité comme l’indique les différents indices de la liberté économique, de développement humain et indice da la prospérité.

Par exemple, selon les données du rapport de l’indice de la liberté économique em 2023 montre, voir notre communiqué de presse  le Burundi  se classe au 148ème rang sur les 165 juridictions  L’année dernière, il  s’est classé 149. Au vue de ces données, nous remarquons que le Burundi a progressé de peu en matière de la taille de gouvernement et dans la composante de la liberté de commercer au niveau internationale tandis qu’il est remarquable que le Burundi a régressé pour les composantes de réglementation et système juridique et droits de propriétés

Aussi au vue de la situation actuelle, « les effets combinés .. des pénuries aiguës de devises étrangères, des perturbations de l’électricité et du taux d’inflation élevé » peut signifier que le Burundi continuera de faire face à un ralentissement économique. Malheureusement, les prévisions concernant la croissance économique en 2023 ont tendance à chuter en 2024 comme l’économiste  et President of Partners for Peace and Prosperity, André Nikwigize  l’ a constanté :

« En 2024, la croissance économique est estimée à 1,5% contre 6% prévue. Les facteurs de cette faible performance sont : tensions politiques, nationales et régionales, retards des financements extérieurs, faibles investissements, inflation élevée et lenteur des réformes ».

Il est clair que quelque chose doit changer pour que cette nation de plus de 13 millions d’habitants réussisse de la vision « pays émergeant en 2040 » et ces millions d’habitants connaissent une plus grande prospérité dans un avenir proche.

Et si on essaie l’approche d’économie de marché ?

L’ambition de faire du Burundi « un Pays Emergent en 2040 et Pays Développé en 2060 » témoigne de l’engagement du Gouvernement du Burundi à assurer le bien – être de la population. Mais comme nous venons de le dire en haut, beaucoup d’effort doivent être mener, renforcer et appréhender pour la réussite de cette mission. Pour les partisans la liberté économique, nous suggérons toujours l’approche de l’économie de marché

Les décideurs politiques burundais pourraient aider leurs citoyens en orientant le pays vers une plus grande liberté économique. L’Institut Fraser, un groupe de réflexion basé au Canada, a défini la liberté économique de la manière suivante :

Les individus ont la liberté économique lorsque les biens qu’ils acquièrent sans recours à la force, à la fraude ou au vol sont protégés contre les invasions physiques d’autrui et ils sont libres d’utiliser, d’échanger ou de donner leurs biens tant que leurs actions ne violent pas les droits identiques de chacun. autres.

L’Institut Fraser utilise 5 variables différentes pour attribuer à un pays un score global de liberté économique. Deux de ces domaines doivent être considérablement améliorés pour la réussite de la vision « un Pays Emergent en 2040 et Pays Développé en 2060 » et pour que les burundais puissent jouir d’une plus grande prospérité.

Premièrement, le gouvernement burundais doit améliorer la protection de la propriété privée dans le pays. Les droits de propriété sont un élément extrêmement important de la liberté économique, car si les biens personnels d’une personne (capital, terre, entreprises ou maisons) peuvent être saisis injustement par le gouvernement ou d’autres individus, il est peu probable qu’elle consacre du temps et des efforts à investir dans leurs terres ou leur entreprise plus productives pour gagner de l’argent. Cependant, si les citoyens et les entreprises du Burundi savaient que leurs biens personnels ne leur seraient pas injustement confisqués, taxées de manière plus excessif pour financer des projets que ne terminent pas ou même évincer dans la compétition de manière abusif, ils pourraient investir dans leurs terres, devenir de plus en plus productifs et développer le secteur privé dans leur pays.

Deuxièmement, pour que le Burundi puisse réussir de la vision « Un pays émergeant en 2040 » et par conséquent bénéficier de niveaux de prospérité plus élevés, le gouvernement doit libéraliser sa structure commerciale, réduire des réglementations et améliorer le système juridique de manière à faire respecter l’état de droit, en donnant la chance égale à tous pour contribuer à la réussite de la vision. Selon le rapport de l’EFW, une des raisons qui maintient le score du Burundi à un niveau bas est le fait qu’il existe trop de barrières et/ou règlementations commerciales qui rendent les produits plus chers pour les citoyens burundais. Les barrières tarifaires et non tarifaires empêchent les citoyens de profiter des biens produits partout dans le monde. En outre, les barrières commerciales nuisent aux producteurs du Burundi car elles rendent difficile la vente des produits burundais dans les États voisins. Le gouvernement devrait veiller à ce que les marchandises puissent facilement traverser les frontières. Si cela se produit, le Burundi en bénéficiera.

Il semble que le pays a certainement un long chemin à parcourir pour connaître la prospérité, et par conséquent faire réussir la vision « un Pays Emergent en 2040 et Pays Développé en 2060 », mais si les décideurs politiques du pays décidaient de s’orienter vers la liberté économique, presque tous les burundais en bénéficieraient et la réussite semblera possible. Espérons que des choix judicieux seront bientôt faits.

Partager ce contenu: