Le dernier rapport de l’Heritage Foundation montre que globalement, l’indice de la liberté économique est passé de 60,0 l’année précédente à 59,3 au niveau global. L’indice de la liberté économique de 2023 prend en compte les politiques et les conditions économiques dans 184 pays. Et Malheureusement l’indice nous révèle que, dans l’ensemble, l’économie mondiale n’est pas libre. Mais quelle est la position du Burundi ? Que ce que nous devrions faire pour améliorer la situation ? Point avec Lambert Nduwayezu.

Quid des chiffres ?

Le rapport de l’Heritage Foundation n’a pas oublié le Burundi aussi. Bien que resté dans la catégorie des pays dont leurs économies sont toujours « répressives », le Burundi a amélioré son indice de 2.5 points par rapport au précèdent rapport.

 Selon le rapport, le score de la liberté économique du Burundi est de 41,9, ce qui fait de son économie la 170e plus libre de l’indice 2023. Son score est en hausse de 2,5 points par rapport à l’année dernière. Le Burundi est classé 44e sur 47 pays dans la région de l’Afrique subsaharienne, et son score global est inférieur à la moyenne mondiale

En plus, comme nous continuons à le trouver dans le rapport, le Burundi possède des taux d’imposition les plus élevés pour les particuliers et les entreprises. Ils sont respectivement de 35 % et de 30 %. La charge fiscale représente 16,7 % du PIB. Les moyennes triennales des dépenses publiques et de l’équilibre budgétaire sont respectivement de 28,5 % et de -5,7 % du PIB. La dette publique s’élève à 66,6 % du PIB.

Egalement, Le taux tarifaire moyen pondéré est de 13,6 % et des mesures non tarifaires sont en vigueur. Les barrières bureaucratiques entravent les investissements étrangers et nationaux. Le système financier reste sous-développé. Les banques ont augmenté leurs actifs nationaux, mais l’accès global au crédit reste limité.

Le rapport trouve que le pays de tambour est confronté à une bataille difficile pour améliorer son environnement des affaires, car il doit faire face à de nombreux défis institutionnels. La main-d’œuvre qualifiée est rare et l’emploi formel n’est pas très répandu. Les statistiques du travail ne sont pas bien suivies. Le taux d’inflation le plus récent est de 8,3 %.

Que faire pour changer la donne ?

Comme nous le trouvons dans le rapport, le Burundi poursuit son statut d’économie “réprimée”, il obtient des résultats inférieurs à la moyenne mondiale pour un grand nombre des dix libertés économiques. Les scores très bas en matière de droits de propriété et de corruption, qui sapent l’État de droit, reflètent la fragilité des fondements de la liberté économique. De nombreux aspects du cadre entrepreneurial font l’objet d’une ingérence intrusive de l’État.

« L’État de droit est globalement faible au Burundi. Le score du pays en matière de droits de propriété est inférieur à la moyenne mondiale ; son score en matière d’efficacité judiciaire est inférieur à la moyenne mondiale ; et son score en matière d’intégrité du gouvernement est inférieur à la moyenne mondiale », conclut le rapport.

Comme nous l’avons vu dans notre dernier revue du livre « Pourquoi les nations échouent ? » , le Burundi a besoin des institutions économiques et politiques inclusives. Les institutions inclusives impliquent le pluralisme, une participation politique plus large et des opportunités économiques pour tous dans la société, elles permettent l’innovation, l’esprit d’entreprise, les droits de propriété, l’état de droit, la concurrence et la responsabilité des dirigeants.

Apropos de l’Institute for Economics and Enterprises:

Institute for Economics and Enterprises un Think Tank basé au Burundi qui une mission de produire une société basée sur les principes du libre marché, de l’Etat de droit et de la propriété privée

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