Un nouvel article a été récemment publié dans l’ African Development Review , une revue de premier plan qui rend compte des questions de politique publique liées à l’Afrique, par Badassa Chala, professeur au département d’économie de l’Université d’Ambo en Éthiopie. L’article de Chala étudie la relation entre la liberté économique, la facilité de faire des affaires et le commerce dans les chaînes de valeur mondiales (CVM).

Les CVM sont devenues une partie extrêmement importante du commerce mondial, car la spécialisation accrue signifie que les biens intermédiaires traversent désormais les frontières à des rythmes auparavant inimaginables. En participant à ces CVM, les pays en développement et/ou de nombreux pays d’Afrique subsaharienne peuvent en bénéficier de multiples façons. Premièrement, des chercheurs antérieurs ont soutenu que les pays qui exportent via les CVM connaissent des niveaux de croissance économique plus élevés. En outre , les pays qui participent aux CVM ont tendance à être plus productifs et à mieux diversifier leurs portefeuilles d’exportations.

Dans cette optique, l’étude soutient que, toutes choses constantes par ailleurs, les pays africains dont le score dans le rapport sur la liberté économique dans le monde augmente d’un point (publié par l’Institut Fraser) augmenteront également leur participation aux CVM de 2,4. %. L’auteur de l’étude ventile ensuite le score de liberté économique et constate que deux composantes de la liberté économique – une monnaie et une réglementation saines – semblent avoir un impact important sur la participation aux CVM.

Dans la conclusion de l’article, Chala écrit :

Par conséquent, les politiques qui tentent d’encourager les pays d’Afrique subsaharienne à participer et à améliorer leur position au sein des CVM devraient se concentrer sur l’amélioration de la liberté économique, en mettant l’accent sur la mise en œuvre d’une réglementation appropriée et d’une monnaie saine. Il est également essentiel d’améliorer la facilité de faire des affaires en réduisant le nombre de procédures et le temps nécessaire pour démarrer une entreprise, accéder aux services et installations nécessaires tels que l’électricité, construire des entrepôts et faire respecter les contrats. En outre, les pays de la région devraient entreprendre de nouvelles réformes de politique commerciale comprenant des réductions tarifaires et non tarifaires afin de réduire les droits de douane et autres droits d’importation sur les échanges dans les CVM. En outre, les pays devraient réduire les procédures et le temps nécessaire au démarrage et à la gestion de nouvelles entreprises.

Cet article nous rappelle que la liberté économique est essentielle pour que les pays africains puissent aller de l’avant, et il est formidable de voir des articles universitaires qui cherchent à encourager les décideurs politiques à mettre en œuvre des politiques favorables aux marchés.

Cet article a été publié initialement en Anglais par IATP et traduit en français par Institute for Economics and Enterprises

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