Enclavé avec une un PIB plus bas au niveau mondial, le commerce extérieur dépend du secteur agricole qui constitue environ 70% des exportations . Ayant signé son adhésion dans la zone de libre échange continentale, il y a lieu alors de se demander ce que le Burundi va mettre sur le marché pour pouvoir entrer en compétition avec les autres pays et surtout pouvoir y tirer profit. Analyse !

Quid des exploitations agricoles ?

Les exportations du Burundi sont principalement dominées par les produits agricoles qui constituent à eux seuls plus de 70% de la valeur totale des exportations : le café 42,1%, le thé (17,4%), la farine de blé (7,3%), le tabac (1,8%). Cependant si on regarde les perspectives culturales du Burundi, ces cultures ne sont pas bien vulgarisées dans la population rurale. Or on remarque que presque toutes ces cultures sont facilement adaptatives sur les zones culturales(zones agro écologiques) du Burundi .

A partir de zones Agro écologiques, on peut facilement constater que si on régionalise ces cultures, le Burundi pourrait mieux se classer et puis les mettre sur le marché régional afin de pouvoir tirer profit dans ce vaste marché continental.

Comme le Burundi possède un sol plus compatible avec les cultures pérennes, il devrait mettre beaucoup d’efforts en les cultivant et en faisant leur promotion surtout dans les milieux ruraux où les paysans peuvent prendre une part considérable.

Delà, le gouvernement devrait vulgariser énormément ces cultures afin de les promouvoir pour que dans 4 ans, il puisse se présenter sur la scène régionale afin de pouvoir entrer en compétition avec les autres pays d’Afrique et même dominer ce marché.

La réforme du secteur café en amont ?

Le café occupe la première place de toutes les cultures exportées avec plus de 40% en 2019, puis vient le thé et les autres suivent. Cette filière nourrit à elle seule plus de 850 000 familles et constitue le premier domaine d’exportation du pays et permet de classer mieux le Burundi dans le rang mondial en occupant le 31ème place. Un autre atout est que le Burundi est considéré comme l’un des pays possédant le café le plus demandé vue qu’elle a été classé 2eme au monde après celle de Brésil. Même si les autres pays le produisent celui du Burundi a le goût spécial que celle des autres pays notamment celle produite en province de Kayanza. Ce qui fait que si cette filière est libéralisée, pourrait faire entrer plus de devises au pays et soutenir alors les revenus de l’état qui proviennent majoritairement des recettes douanières et tarifaires.

Ce qui est excellent est que le Burundi pourrait facilement dominer le marché régional à partir de nos produits agricoles qu’on exporte aujourd’hui car plus de 90% de sa population sont des agriculteurs. Il reste donc à vulgariser ces cultures dans la population et les enseigner les

différents modes de les cultiver mais aussi les montrer ce qu’ils vont gagner.

Aussi, on remarque que les prix des cultures industrielles sont parfois régulés par des mesures étatiques qui parfois sont inférieurs au coût de production. Leurs commercialisations sont aussi difficiles et souvent se heurte à des spéculations. Donc là il n’y a pas de motivation pour les agriculteurs. D’où alors une révision des prix par le marché lui-même et la libéralisation de ces marchés seraient très nécessaire si on veut bien les promouvoir ; car comme toujours, la fixation du prix par une personne tierce rend la rareté du produit et aussi démotive les producteurs. Les prix doivent se fixer en suivant la loi d’offre et de la demande ; la loi du marché.

Pour pouvoir arriver à ces objectifs le secteur agricole doit être libéralisé pour être plus compétitifs sur la scène internationale. Seul les informations trouvées sur le marché ouvert et compétitif peuvent aider à prendre des décisions qui nous permettant de bien positionner notre secteur agricole dans ce marché et y tirer profit.

Par IGIRUBUNTU Guy Marie Eloi

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