Le nouveau rapport de Woman & Progress de 2023 publié par Fraser Institute sur l’Indice de la Disparité des Genre se pose la question si nous nous rapprochons finalement sur l’égalité entre les femmes et les hommes ? il examine la relation entre la liberté économique et une série de variables mesurant différents aspects du bien-être des femmes. Un aperçu du rapport avec Lambert Nduwayezu.

Domaines étudiés par l’indice

Le rapport sur l’IDG 2023, « Women’s Economic Rights- Moving Closer to Gender Equality ? » montre que la majorité des pays avec score qui est en dessous de la moyenne se trouve dans les régions de MENA et de l’Afrique sub-saharien. La plupart des sources de disparité entre les sexes dans ces pays sont les restrictions du marché du travail fondé sur le sexe qui empêchent les femmes de choisir librement la profession qu’elles souhaitent exercer et les heures de travail qu’elles veulent effectuer. Si nous voulons vraiment autonomiser la femme et se rapprocher de l’égalité de sexe, voici les domaines à améliorer par les pays en dessous de la moyenne de l’Indice de la Disparité des Genres .

Primo, la liberté de mouvement : La liberté de circulation permet aux personnes de choisir où voyager et où vivre en fonction de leurs préférences, de leurs projets et de leurs priorités. Selon le rapport, « Si les femmes sont empêchées de se déplacer librement, elles risquent de passer à côté de carrières potentiellement lucratives et d’autres occasions de s’épanouir. Elles peuvent également être empêchées de quitter une situation indésirable ».

Secundo, les droits de propriété : Les droits de propriété sont la forme la plus élémentaire des droits économiques individuels. « Si les femmes n’ont pas le droit de posséder des biens ou d’en hériter, elles ne sont guère incitées à mettre leurs talents et leurs idées au service du marché. »  Quel est l’intérêt de travailler à l’extérieur du foyer si le fruit de son travail est légalement considéré comme la propriété d’autrui ? Qu’est-ce qui incite les gens à accumuler des richesses pour leurs enfants, si leurs filles ne peuvent pas en hériter ? Le rapport trouve que «la possibilité de posséder un bien, de l’améliorer, d’en tirer un revenu ou de l’échanger avec d’autres est essentielle à l’épanouissement de l’être humain. »

Tertio, la liberté de travailler : La liberté de travailler représente un autre moyen essentiel par lequel une femme peut être en mesure de faire des choix pour améliorer son bien-être. Les restrictions sur les types d’emploi que les femmes sont autorisées à exercer sont courantes dans le monde entier et elles limitent l’ensemble des options dont disposent les femmes pour gagner leur vie. Une profession dangereuse peut ne pas être attrayante pour de nombreuses femmes, mais elle peut représenter la meilleure option pour certaines d’entre elles. « En limitant les choix professionnels des femmes, on restreint leur capacité à faire des choix susceptibles d’améliorer leur vie ».


Quarto, le statut juridique : Le statut juridique fait référence à la manière dont les femmes et les hommes sont considérés comme des individus compétents et autonomes, capables de prendre des décisions indépendantes. Les femmes et les hommes peuvent-ils tous deux être légalement chefs de famille ? Les femmes peuvent-elles prendre des décisions seules sans crainte de représailles légales ? Peuvent-elles conclure des contrats ou ouvrir leurs propres comptes bancaires sans la permission de quelqu’un d’autre ? « Si la réponse à l’une de ces questions est négative, les femmes n’ont pas le même statut juridique que les hommes, ce qui limite leur capacité à diriger le cours de leur propre vie. »

Liberté économique et l’égalité de sexe

Nous venons de voir que la liberté de travailler est l’un des domaines qui nécessite plus d’attention sur nous voulons « se rapprocher de l’égalité des sexes ».  Le rapport trouve que posséder un compte bancaire à son propre nom est une source d’indépendance financière pour les femmes qui est cruciale, bien que souvent sous-estimée. Il soutient que cette indépendance est beaucoup plus assurée dans les pays économiquement libres. Par exemple, la tendance montre que « dans les pays les moins libres économiquement, seuls 32,69 % des femmes et 42,59 % des hommes ont un compte bancaire, soit un écart de 10,10 points de pourcentage entre les sexes. En revanche, dans les sociétés les plus libres économiquement, 82,78 % des femmes et 85,55 % des hommes possèdent un compte bancaire, soit une différence beaucoup plus faible entre les sexes, de seulement 2,77 points de pourcentage ».

Bref, si l’on examine l’ensemble des données et des conclusions du rapport, le message dominant est que les résultats vers l’égalité de sexe sont meilleurs dans les pays économiquement libres que dans les pays économiquement non libres. « Le taux moyen de participation des femmes à la population active n’est que de 48,59 % dans les économies les moins libres, alors qu’il est de 68,05 % dans les sociétés les plus libres économiquement ». C’est logique, car les pays économiquement libres disposent des outils nécessaires pour l’épanouissement humain, ce qui offre aussi aux femmes d’opportunités de participer à leurs autonomisations de manière plus importante. « Des institutions économiques de mauvaise qualité, telles qu’une faible protection des droits de propriété et un environnement réglementaire pesant, rendent un pays moins attrayant pour les personnes qui souhaitent y faire des affaires, le visiter ou y vivre. »

A propos de l’Auteur :

Lambert Nduwayezu est un Économiste et un activiste pour la paix, la liberté et la prospérité, il est Licencié en sciences économiques et administratives à L’Université de Ngozi. Il est Fondateur de l’Institute for Economics and Enterprises

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