Dans leurs courses pour le développement de leurs pays, les dirigeants africains élaborent des politiques diverses. Pour beaucoup d’eux promouvoir la production interne est la meilleure option. Donc, il faut protéger l’économie nationale en freinant les importations, en encourageant les exportations, en privilégiant les entreprises nationales dans les appels d’offres de marchés publics, ou en empêchant les investisseurs étrangers de prendre le contrôle d’entreprises nationales. Ce que les économistes appellent le « protectionnisme ». Analyse !

Protectionnisme, quid ?

Le protectionnisme est une politique économique interventionniste menée par un État ou un groupe d’États, consistant à protéger ses producteurs contre la concurrence des producteurs étrangers. Cela fait souvent dans le but de stimuler l’emploi, de diminuer le déficit commercial, ou de défendre un niveau de vie.

Pour ce faire, il faut par exemple freiner les importations par des mesures douanières et des exigences administratives et de normes contraignant, encourager les exportations par des subventions diverses ; des incitations fiscales comme de cas exonérations fiscales pour les entrepreneurs nationaux et aussi privilégier les industries nationales et aussi empêcher les investisseurs étrangers de travailler sur le territoire national. Ces dernières étant une politique douanière qui vise à protéger l’économie nationale contre la concurrence étrangère. Le protectionnisme est opposé au libre-échange (dont le résultat majeur actuel est la mondialisation des échanges) et par extension au terme libéralisme.

Pourquoi ce choix… ?

Comme l’Economiste du Ghana, George B.N. Ayittey l’a montré dans son livre « Economie Appliquée pour l’Afrique », depuis leurs accessions à l’indépendance, plusieurs pays Africains ont adopté des politiques protectionnistes dans tous les secteurs économiques en espérant se protéger du joug de néocolonianisme d’une part et les mettre sur la voie de concurrence, les développer de l’autre. Cette prise de position était en partie résultat des luttes des nationalistes africains, qui voulait à tout prix rompre avec le système colonialiste, qui d’après eux était responsable de tous les maux qu’a connu leurs pays, notamment la pauvreté.

Le résultat a été d’embrassé une philosophie n’émanant pas du colonialisme et le modèle de développement ne tenant pas aux spécificités de leurs pays. Les amateurs de ce système pensent que : « si l’on parvient à faire naitre dans le pays une nouvelle industrie ou à donner un plus grand développement à l’industrie déjà existante, on accroit la masse de travail et par conséquent de la richesse nationale », vue de l’économiste français Fréderic Bastiat.

…Un choix qui empile les choses… ?

Comme Fréderic Bastiat continue à le souligner, « il n’y a pas un décret au monde qui puisse augmenter le nombre de bras, ou la fertilité du sol d’une nation, ajouter une obole à ses capitaux ou un rayon à son soleil. Tout ce que peut faire une loi, c’est de changer les combinaisons de l’action que ces éléments exercent les uns sur les autres .. (Œuvres complètes de Fréderic Bastiat, Tom 1 page 206). Protéger les industries nationale est certainement mauvais de tout sens. Cette décision bloque la compétition. Et ces industries ne peuvent pas compéter sur le marché international. Sans recherche & Développement, ces entreprises ne peuvent pas donner une meilleure qualité de produits et leurs productivités devient nulle à long terme. Ce qui ne peut pas permettre la croissance économique durable.

Nous entrons petit à petit dans l’ère de la libéralisation de l’économie au niveau mondial. Et l’Afrique doit suivre le cours aussi. L’intégration mondiale tout comme régionale nécessite une nouvelle vision et approche pour lutter contre la pauvreté. Et l’approche est simple pour nous, libéraliser l’économie africaine. Embrasser la capitalisme et ouverture au commerce, tout cela libère l’esprit d’entreprise et par conséquent réduise la pauvreté. Les africains aiment la compétition. Et donc les Etats africains doivent permettre cette compétions à tous pour lutter contre la pauvreté. Car vouloir résoudre une question avec des variables inappropriées donne toujours de fausse réponse.

Par Lambert Nduwayezu

Fondateur et Directeur Exécutif de l’Institute for Economics and Enterprises.

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