A base des données « The Heritage Foundation », Insitute for Economics and Entrerprises trouve que l’économie des Pays des Grands Lacs est plutôt repressive qu’être libre.

Un classement mondial des pays suivant l’indice de la liberté économique effectué chaque année par « The Heritage Foundation » prend en considération le score obtenu après pondération des 12 variables réparties dans 4 zones de la vie du pays. Il s’agit notamment de : l’Etat de droit (le droit de propriété, l’intégrité du gouvernement, l’efficacité judiciaire) ; la prépondérance du gouvernement (les dépenses publiques, la pression fiscale, la santé fiscale) ; l’efficacité réglementaire (la liberté des affaires, la liberté de travail, la liberté monétaire) ; les marchés ouverts (la liberté commerciale, la liberté d’investissement, la liberté financière).

Ce classement classe les pays en 5 catégories. Ceux dont l’économie est « libre », « globalement libre », « modérément libre », « pratiquement pas libre » et enfin « répressive ».

 L’analyse des rapports de 2018, 2019 et 2020 nous reflète que la CEPGL n’a pas fait globalement sa progression. Et d’ailleurs un seul pays parmi les pays membres a amélioré son statut passant du statut « modérément libre » au statut « globalement libre ». Les deux autres, Burundi et République Démocratique du Congo, ont gardé les mêmes statuts voir même chuté comme le cas du Burundi qui a un statut de l’économie « répressive » dans les deux derniers classements alors que dans le rapport de 2018 avait un statut de « pratiquement pas libre ». Pour The Heritage Foundation, « cette situation est due essentiellement à la faiblesse de l’Etat de droit, à une protection insuffisante des droits de propriété, ainsi qu’au copinage et à la corruption endémique ». 

Causes : Culture de l’inégalité devant la loi

Selon toujours « The Heritage Foundation », l’état de droit est l’une des zones que l’indice de la liberté économique prend en considération. Cela suppose l’efficacité judiciaire qui, par conséquent, doit traiter tous les hommes en état d’égalité. Or dans les pays membres de la CEPGL, nous constatons des mesures politiques qui visent certains individus. Nous lisons dans certaines lois de ces pays des points conférant à certains groupes des individus des avantages économiques comme l’exonération fiscale de leurs activités économiques, les droits exclusifs d’importation et d’exportation, les droits exclusifs de production de tel produits et autres. Cette politique souvent qualifiée « capitalisme de copinage » n’a rien de différence avec l’économie planifiée et/ou centralisée. Elle diffère totalement de l’économie de marché libre qui a permis plusieurs pays de se mettre sur la voie de développement durable. Ces mesures qui bloquent la liberté individuelle et économique continuent à étiqueter notre économique de « répressive ».

Et d’ailleurs, nous ne pouvons pas prétendre à chercher à lutter contre la pauvreté et à même temps rendre notre économie plus « répressive ». La liberté individuelle et économique nous permet d’exploiter notre potentiel économique sans être bloqué par des décisions arbitraires comme les heures d’ouverture et de fermeture de nos activités économiques, la règlementation des prix auquel nous pouvons échanger nos produits volontairement. Notre potentiel économique ne peut pas être entravé par exemple par les frais d’enregistrement de nos activités d’obtention de brevet et licences et autres démarches administratives pour se lancer dans nos activités. Soulignons que pour le cas du Burundi, nous avons des améliorations considérables dans les de frais d’enregistrement et de délai d’ouvertures d’une entreprise. Toutes ces mesures qui bloquent notre liberté économique ne peuvent jamais être au service de la prospérité de notre communauté et continuent à rendre notre économie plus « répressive ».

L’importance des « marchés ouverts ».

« The Heritage Foundation » souligne également l’importance des marchés ouverts dans la promotion de la liberté économique. L’analyse des données de ces rapports nous donne impressions de constater que plus l’économie d’un pays est plus « libre » plus ce pays est globalement prospère. Les « marchés ouverts » supposent le libre commerce, la libre entreprise et la libre innovation. Toutes ces activités supposent la concurrence et la compétition dans le secteur économique via un système de marché libre qui attirent des capitaux en raison des incitations au profit. Cela encourage l’innovation qui entraine le progrès et l’augmentation du niveau de vie de la population. Carmine Alexe , auteur sur FEE,constate donc que

« celle l’économie de marché libre est le chemin vers les droits et libertés individuelles et économiques qui jettent, par ailleurs, les bases solides d’une société libres. Elle nous permet de nous mettre au défi, d’avoir des objectifs et de suer pour les attendre. Cela nous donne la liberté d’essayer des nouvelles choses et d’explorer les nouvelles opportunités »,

Bref, la communauté a une grande tradition d’innovation et de créativité et possède les ressources créatives extraordinaires mais a du mal à réaliser son plein potentiel économique en raison de certaines mesures qui bloquent sa liberté économique. Les dirigeants des pays membres de la communauté doivent prendre conscience de l’importance des marchés ouverts et libres dans la promotion de liberté économique promue dans une politique de moins de règlementation, moins d’intervention étatique et moins d’impôt.

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