Soixante ans après l’ indépendance, l’ Afrique s’ efforce encore de trouver le modèle économique qui libérerait son immense potentiel. Cependant, diverses initiatives sont élaborées par les Nations Unies, la Banque mondiale et le FMI, ainsi que par les dirigeants africains eux-mêmes, pour sauver le continent. Malheureusement, aucune de ces initiatives n ‘ a abouti. Pourquoi l’aide étrangère à échoué en Afrique ? Quelles sont les réformes nécessaires ? Coup de projecteur avec le livre “Economie appliquée pour l’Afrique” de Georges B.N. Ayittey, PhD.

Par une matinée ensoleillée du samedi le 23 octobre 2021, la trotteuse de ma montre boucle son tour tandis que les autres aiguilles indiquent 10h 12 minutes. La mini bibliothèque offre une vue splendide à la salle American Shelf de l’université de Ngozi. L’écran de l’ordinateur projeté sur un mur, les diapositives défilent l’une après l’autre, M. Lambert Nduwayezu, Directeur exécutif de Institute for Economics and Entreprises, lance la 3ème journée de “Liberty Month”.

Son exposé résume le chapitre cinq jusqu’au chapitre dix. En effet, il concentre son attention sur le rôle des aides étrangères dans la problématique du développement en Afrique et les innovations pouvant inverser les tendances : “Les régimes africains n’ont pas encore acquis l’indépendance financière. Dans ce cas, la coutume de miser sur les aides empêche les gouvernements d’investir librement leur budget, ce qui bloque toutes les tentatives de développement.”

D’ajouter, la politique d’aides publiques au développement est une arme discrète de maintien du lien sacré entre les puissances mondiales et les anciennes colonies, une liaison pour laquelle l’Afrique est jusqu’ici perdante : “Grâce aux aides au développement, l’Europe et l’Amérique participent dans la prise de décision en Afrique. Cependant, Il délibère les projets à financer selon un modèle européen, inapproprié pour le continent noir, d’où les échecs récidives” explique-t-il

L’autre face des aides étrangères

La deuxième partie est animée par M. Edgard Mugenzi, blogueur et consultant libertarien. Dans son allocution, il décrypte la notion d’aides étrangères :”Ce sont des dons ou des prêts à taux avantageux accordés par les pays développés visant à financer les pays en développement”. Néanmoins, ils s’appuient sur des intérêts politiques et commerciaux des pays donateurs au détriment des besoins des pays bénéficiaires : “Les fournisseurs d’ aides ont du mal à identifier quels sont les investissements les plus appropriés pour une économie en développement. En conséquence, l’argent finit par être affecté à de mauvais projets”, souligne le consultant.

Pour s’en sortir, les pays africains doivent apprendre à se développer par eux-mêmes en faisant des partenariats gagnants-gagnants basés sur des contrats justes et équitables avec les pays riches ; car coincés dans un environnement d’ aide, il n’y a aucune incitation pour les gouvernements à chercher d’autres moyens plus efficaces et plus transparents pour financer le développement

Grosso modo. Les aides publiques au développement ne représentent que 0.3% des revenus des pays contributeurs. Malheureusement, elles maintiennent le continent en une énorme dépendance économique couronnée par une pauvreté extrême. Aujourd’hui il est temps que les États concernés comprennent que la révolution des marchés libres et la libre entreprise sont la seule arme efficace pour combattre la pauvreté. 

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