Burundi : De quoi s’inspirer de la politique de Trump pour redresser l’économie burundaise ?

Le 20 janvier 2025 Donald Trump Junior est investi 47ème Président des Etats Unis d’Amérique. Durant sa campagne, il promettait de redonner la gloire à l’Amérique et l’âge d’or aux américains durant son mandant. Pour y arriver, il compte réinvestir massivement en Amérique, redévelopper les industries, exporter davantage, etc. Les dirigeants d’entreprises puissantes du monde venus à son investiture témoigne cet agenda et les a tous invité à venir implanter leurs entreprises en Amérique. Notre collègue Guy Marie Eloi, contributeur dans la campagne Kazoza Kacu, s’interroge si le Burundi peut emboiter le pas de Trump et redonner l’âge d’or aux Burundais.
A quoi ressemble la politique de Trump ?
Le 21 Janvier 2025 Trump a vite signé plusieurs décrets portant sur la loi migratoire, la hausse des droits de douanes aux produits préalablement ciblés, et d’autres. Les pays concernés se sont indignés de cette hausse imprévue des tarifs douaniers, qui d’ailleurs, met en péril leur commerce. Les pays touchés par cette mesure sont le Canada, la Chine, le Mexique et d’autres en devenir. Bien sûr cette politique de fixation de droits de douanes est une politique protectionniste qui va à l’encontre de l’échange libre et du marché libre, doctrine de l’Amérique et symbole de la liberté.
Le Département de l’efficience gouvernementale (DOGE) a également été mise en place avec mission de réduire les dépenses publiques qu’il juge inutile ou allant à l’encontre de la politique de Trump. Ainsi, USAID, OMS, etc. qui étaient financés par les USA ont assisté au tarissement de leurs financements. Ce qui a mis en vacance prolongé plusieurs travailleurs et l’arrêt brusque de plusieurs programmes qui étaient financés aux pays en voie de développement. Le Burundi a aussi été touché de cette politique puisque l’OMS et USAID soutenaient plusieurs programmes de développement.
Ces nouvelles mesures ont ainsi bouleversé la vision empirique des Etats Unis de maître du monde et chaque pays doit compter sur lui-même ou du moins sur les partenaires fiables temporairement.
Sur quoi le Burundi peut-il s’inspirer de cette politique de Trump ?
Même si le gouvernail du monde change du cap, la direction de développement doit être maintenue dans les pays en voie de développement. Le Burundi peut ainsi s’inspirer beaucoup de choses sur la politique de Trump, redonner l’âge d’or aux Burundais et réaliser aisément son agenda du pays émergent en 2040 et pays développé en 2060. Pour le faire, il doit :
Primo, réduire au strict minimum les dépenses publiques. Les dépenses publiques liées aux différentes fêtes nationales, l’achat des voitures trop chers, aux multiples missions de travail et intendance élevé et bien d’autres, peuvent être réduites voire annulées. Cyriaque Nzirorera, professeur à l’université du Burundi a conclu dans son étude que depuis 1975 les dépenses publiques progressent plus rapidement que la richesse produite mais que le niveau de vie de la population burundaise continue à se détériorer.
Son étude a ainsi émis quelques propositions de solution visant à réduire les dépenses publiques : diminuer les dépenses publiques «non obligées » : Par exemple, revoir à la baisse les rémunérations des dignitaires ainsi que leurs frais de mission et d’intendance, etc. ; fixer des normes de dépenses publiques : indiquer par exemple le niveau du taux de croissance des dépenses de fonctionnement et de transferts à ne pas dépasser ; éviter les gaspillages fabuleux des recettes publiques ; instituer des dispositifs de mise en cohérence du système financier public permettant de dégager une logique commune d’évolution des dépenses et des recettes publiques ; réduire la taille de l’Etat Burundais.
Secundo, créer un environnement d’affaires favorables permettant d’attirer les investisseurs étrangers. Le Burundi a beaucoup de potentialités qui peuvent attirer les investisseurs étrangers notamment dans le secteur minier. Le pays regorge des terres rares, du coltan, de l’or, etc. indispensables pour la nouvelle technologie et très convoités par les grandes entreprises du monde. Elaborer une politique minière qui cadre mieux les acteurs de ce secteur et dont les recettes minières vont directement dans le trésor public peut relancer l’économie du pays. Sur ce point, le pays de Mwezi doit d’abord mettre en place la stratégie efficace de lutte contre la corruption et la fraude, de gestion efficace et la justice doit être sans faille.
Le Burundi devrait également sensibiliser l’implantation des industries qui transformeront au moins en partie les différents produits issus de minerais. Ces industries utilisant une main d’œuvre abondante, peuvent atténuer le chômage galopant chez les jeunes et permettre l’émergence d’une masse importante de personnes dans la classe moyenne. Cette dernière crée en fait de nouvelles perspectives économiques pour le pays. L’implantation de ces industries peut se faire via le partenariat public privé efficace pour tous et le pays doit miser davantage sur les principes du libre marché, indispensables pour l’attraction des investisseurs étrangers.
Tertio et enfin, pour redresser l’économie du pays Mwezi, la coordination des actions entre les secteurs porteurs de la croissance économique est indéniable. Tous les acteurs sectoriels doivent comprendre qu’ils sont sur la piste du développement et les décideurs doivent planifier des actions concrètes emboitant cette piste et faire des suivi-évaluations efficaces pour ajuster là où c’est nécessaire. L’appréhension/conscientisation de ce processus de développement par tous est alors une pierre angulaire du redressage économique au pays de Mwezi.
A propos de nous :
Institute for Economics and Enterprises est une Think Tank basé au Burundi qui une mission de produire une société basée sur les principes du libre marché, de l’Etat de droit et de la propriété privée.
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